- zoïle
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• 1537; lat. Zoilus, gr. Zôilos, nom d'un critique d'Alexandrie détracteur d'Homère♦ Littér. Critique injuste et envieux. ⇒ détracteur. « L'affreux portrait que faisait de moi un zoïle » (Maurois).⇒ZOÏLE, subst. masc.Vieilli, littér. [Souvent avec majuscule] Critique injuste, malveillant et envieux. Tillemont trouva un moment son Zoïle dans l'abbé Faidit, esprit inquiet, léger, et à qui il est arrivé de mêler par hasard quelques vérités dans beaucoup d'impertinences (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 550). [Talleyrand à Laënnec:] Cela fera taire les derniers zoïles... Ah, la renommée, Monsieur Laënnec, qu'elle est à voix diverses! (LA VARENDE, Esculape, 1949, p. 257).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1536 estre appellé Zoïle (Ch. FONTAINE, Epistre à Sagon et à La Hueterie [faussement attribuée à Cl. Marot] ds Cl. MAROT, Œuvres compl., éd. P. Jannet, t. 1, p. 251); fin XVIe s. zoille (LOYS PAPON, Œuvr., p. 6, Yemenez ds GDF. Compl.); 1553 Zoïle (G. GUEROULT ds Revue d'Histoire de Lyon, t. IX [1910], p. 50 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 184); 1620 zoïle (Chron. de Bordeaux ds DELB. Notes mss). Empr. au lat. d'époque impériale Zoilus, gr.
nom d'un grammairien d'Alexandrie du IVe s. av. Jésus-Christ, célèbre par son traité en neuf livres où il dénonçait les absurdités et les contradictions d'Homère; a été empl. dès Ovide comme synon. de « détracteur ».
zoïle [zɔil] n. m.ÉTYM. 1537; lat. Zoilus, grec Zôilos, nom d'un critique d'Alexandrie détracteur d'Homère.❖♦ Littér., vieilli. Critique injuste et envieux. ⇒ Détracteur. — REM. Le mot prend souvent la majuscule.0 D'où ma surprise devant l'affreux portrait que faisait de moi un Zoïle.A. Maurois, Mémoires I, XVII.
Encyclopédie Universelle. 2012.